Mais que t’avons-nous laissé,
petite infante si tôt grandie ?
Le vrombissement des mouches vertes
sur la glorieuse plaie de la folie,
des marécages d’incertitude
cernés de phalanstères sans code,
et l’oppression des rots nucléaires
pour réduire le cristal de l’air.
Où planteras-tu tes racines
sous les écorces de métal
et les mousses de silicone ?
Les farines empoisonnent nos pains et le ventre des veaux.
On suspend les petits d’homme sous des seins racornis
par l’engloutissement de diarrhées pestilentielles.
Partout, le lubrique et le dément honorent leurs épousailles,
dans le désastre du territoire d’enfance.
Cernée par le mucus du chaos,
nous t’abandonnerons comme nous t’avons fait naître,
à la glaire du monde, que tu seras, toi aussi,
impuissante à purifier.
Cette géhenne, pourras-tu nous la pardonner,
à nous qui nous sommes détournés de nos pères ?
(Recueil à paraître : L’imprécatrice – Frédérique Martin)
On peut choisir de l’ignorer ou bien décider de savoir et de ne plus oublier. Le film de Yann Arthus-Bertrand est visible ICI.
Le moteur de la vie, c’est le lien. Tout est lié. Rien ne se suffit en soi.
Il est trop tard pour être pessimiste. Home – Yann Arthus-Bertrand
Commentaire : Ce texte ne mérite pas de commentaire, il se lit, il se reçoit dans la figure comme une grosse gifle, comme une mise en garde désespérée …
Dans le désespoir, ce que j’aime à retenir c’est qu’il peut aussi y avoir des espoirs ..
Le film de Yann Arthus-Bertrand ne peut laisser personne indifférent et merci de nous l’offrir ….
Merci à toi Kameloot d’y être allé voir. Il me revient en mémoire ce quatrain :
Les chants désespérés
sont les chants les plus beaux
et j’en sais d’immortels
qui sont de purs sanglots.
Ce serait bien qu’ils ne nous servent pas d’épitaphe.
Bonjour, je m’étonne de ton passage impromptu sur ce bazar qu’est mon blog, et te rends donc ici cette visite matinale. Home ? Je n’ai jamais vu un documentaire aussi mal foutu, mais il m’a fait prendre conscience du fait que mon corps et celui de la terre sont faits des même éléments (si on ne cherche pas la petite bête) et j’ai enfin compris pourquoi St François d’Assise disait : » ma petite soeur l’eau… » (citation de mémoire) et c’est ce que je ressens. Comme quoi la télé peut parfois être un instrument précieux ! 🙂
Pardon pour le tutoiement, c’est un reflexe acquis sur la blogosphère – je ne le ferai plus, promis !
Et pourquoi cet étonnement ? Je me promène parfois, ici et là, à la découverte, en suivant le lien qui court d’un univers à l’autre. J’ai gardé l’adresse du blog de Mifa depuis un certain artcile intitulé « Des Mamie Pipi ? ». Pour le tutoiement, nous verrons :o)
Il y a bon espoir que tout cela finisse mal.
Home (plus) sweet home.
Homme trop c°n.
Ah Luc, tant qu’il y a de l’espoir, c’est qu’il y a de la vie ! Et comme le proverbaient les shadoks : S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.
YESSSSSSSSSSSSSS !
Oui les shadoks !!! … qu’a t’on inventé de mieux depuis ??
Heureusement que « le Chat » perpétue cet humour là fait de bon sens ou rien n’est interdit …
Tant que ça n’ira pas très très mal, ça n’ira pas mieux ! La crise des subprimes était annoncée un an à l’avance, elle a eu lieu. Idem pour d’autres catas. Conclusion, ça ne va pas encore assez mal. Courage mes enfants !