Du 19 février au 16 mars 2013, l’exposition La Boîte à nouvelles proposée par les éditions In’8, se tient à la Médiathèque de Tournefeuille, 3 impasse Max Baylac (31). Et pour y être allée, je vous recommande de passer la voir.
Cette exposition n’est que l’iceberg d’un dispositif plus complet et tout à fait ingénieux, pensé, conçu et réalisé par les éditions In’8, une maison spécialisée dans ce genre littéraire. Mes lecteurs la connaissent bien, les autres devraient s’empresser de la découvrir.
Mais alors qu’est ce que c’est que ce dispositif ?
La Boîte à nouvelles, c’est une Boîte à malices conçue pour les bibliothèques : des petits trésors à déplier de la malle pour faire l’expérience ébouriffante de la nouvelle plurisensorielle et tous azimuts : elle permet d’apprendre (ce que c’est qu’une nouvelle), d’écouter (des nouvelles lues par des comédiens), de lire (des nouvelles, donc !) mais aussi de choisir ses lectures (par le biais d’une bibliographie), de jouer (avec le quizz), de rencontrer (des auteurs, des éditeurs) et d’écrire (par le biais de concours de nouvelles).
La Boîte à nouvelles se décline aussi en Boîte à boutons, laquelle en articulant les dispositifs matériels (exposition, fonds livres, bibliographie) à une borne numérique, rend ces expériences plus accessibles et plus riches encore.
Comment ça se présente ? Dans les faits, la bibliothèque reçoit une malle contenant : 10 panneaux d’exposition géants, un fonds livres composés de 72 volumes aux couleurs acidulées (des nouvelles contemporaines à glisser dans la poche), quelques exemplaires de la bibliographie (52 pages, autant d’invitations à lire de la nouvelle en fonction des goûts et centres d’intérêt de chacun), et un caisson métallique dit « borne » duquel émerge un drôle d’écran tactile.
Sur ce dernier, le visiteur peut naviguer au gré de ses envies pour : lancer la lecture à voix haute de micro nouvelles par des comédiens, consulter le planisphère qui géolocalise les nouvellistes, tester ses connaissances sur le quizz interactif, mais aussi produire une nouvelle de son cru en l’espace de quelques instants.
Car l’application propose des ateliers d’écriture express ! Pour faire aimer la nouvelle, rien de tel que d’inciter le visiteur à écrire. Libre à lui de choisir l’incipit, de désigner le nom de son héros, de décrire le décor en quelques lignes, de décider de la chute. Lors de la dernière étape, il découvre sa nouvelle… Deux ateliers sont d’ores et déjà disponibles, la Fabrique à nouvelles, consacrée au registre de la nouvelle fantastique (atelier de 5 à 10 minutes destiné à 1 joueur), et le Cadavre exquis (atelier de 8-10 minutes pour deux joueurs distincts) pour signer une nouvelle à 4 mains.
La Boîte à nouvelles circule déjà, pour sa première version, dans l’Aude et l’Essonne. La version Boîte à boutons a stimulé les réseaux de lecture publique entreprenants : elle sillonnera bientôt la Gironde, la Mayenne, les Pyrénées atlantiques et l’agglomération paloise.
Mais cet éditeur entreprenant et inventif ne s’arrête pas là. Il propose aussi une formation destinée aux bibliothécaires professionnels ou bénévoles des réseaux départementaux : « La nouvelle, genre littéraire, objet éditorial, outil de médiation ».
Cette formation a pour but de mobiliser les bibliothécaires autour de la nouvelle, tout en leur fournissant le maximum d’outils pour, à leur tour, monter des actions en lien avec la nouvelle au sein de leurs structures, qu’ils utilisent ou non le support Boîte à nouvelles. La formation se compose donc d’un module théorique sur le genre, d’un module métier (éditeurs et auteurs de nouvelles) et d’un module médiation. La première formation a eu lieu le 21 février dernier auprès de 25 bibliothécaires du réseau des Pyrénées atlantiques.
Morte, la nouvelle ? Ah oui, mais de rire !
Pour tous renseignements : 05 59 12 08 70 ou edition@atelier-in8.com
in8 fait de belles choses ! j’avais adoré leurs cartes postales micro fictions de Jan Thirion (la forme et les textes).
On voit naître aussi d’autres éditeurs comme in8 qui ont un travail très frais, très moderne sur leurs maquettes, je pense à deux autres livres que je viens d’acheter : Isabelle à m’en disloquer de Christophe Esnault édité par Les doigts dans la prose, Porte-voix de Roland Pottier édité par Presque Lune.
Merci Gilles pour les références que tu cites. La nouvelle,j’en suis convaincue, à de beaux jours devant elle et ce ne sera que justice.
J’essaie de publier des nouvelles : bernique. C’est pas un genre mort du tout mais c’est l’exploitation commerciale qui serait « difficile »… La France est persuadée que seul le roman est noble, et on oublie que Maupassant, Borges ou Carver n’ont écrit que des textes courts.
Monch, la France est retardataire en ce domaine comme en d’autres d’ailleurs. Pour ma part, j’ai sans cesse rencontré d’authentiques lecteurs de nouvelles qui regrettent simplement que les meilleurs nouvellistes se trouvent à l’étranger.
Génial !
Je suis particulièrement sensible au concept de « Boïte à boutons » (qui a lu « Sur la plage d’Ostende, paru chez In8 justement comprendra pourquoi ! 🙂 )
Tout à fait vrai Magali, je n’y avais pas pensé 🙂
Bonjour excellent concept, merci de cet échange Frédérique, je ressens cette créativité, moi j ai la Boîte à Bonheur et la Boîte à Outils.. cela me parle. au plaisir d echanger. Succès à la boite à nouvelles, si vous souhaitez une com’ dans notre new reseau de Mars laissez moi un mail. bien à vous
Bonjour Hélène et merci de votre proposition, mais c’est aux éditions de l’atelier In’8 qu’il convient de la faire (leurs coordonnées sont au bas du billet). Pour ma part, je ne participe pas à ce projet, je m’en fais juste le relai.
Quelle superbe idée! Dommage que les formations ne soient que pour les bibliothécaires… Je peux assurer aussi que les nouvelles sont un excellent support littéraire pour qui enseigne le français à des adultes! Sans compter la richesse personnelle que ces écrits nous apportent en tant que lecteurs! Faire passer un récit, des émotions en si peu de mots relève d’une grande qualité d’écrure.
J’applaudis également les éditions D’un Noir Si Bleu et leur concept de livret carte postale pour partager quelques mots personnels associés à la belle littérature.
MP pour M: Ah! ce fameux bouton du 1er janvier…
Ah mais Martine, moi je vous engage à demander aux éditions In8 au sujet de cette formation. Peut-être y aurait-il quelque chose d’envisageable… Ce sont des gens pleins de ressources.
Je m’en vais les contacter!
Merci Frédérique! Bonne fin de journée!