Lors de l’émission Traversées sur radio Occitania animée par Christian Moretto, en m’entendant évoquer « Les filles d’Eve » (éditions de l’atelier In8), le rédacteur du journal « Alters Echos » m’avait demandé en direct un article pour son numéro de septembre consacré aux femmes. Qu’à cela ne tienne, lui avais-je répondu. Et cela a tenu. Je reprends l’édito du journal et vous laisse le lien pour aller lire l’article en question que j’ai appelé « Être une femme ». Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
ALTERS ECHOS n°30 : FEMMES
EDITO
Alters Echos s’était posé la question… Non pas de l’intérêt d’un dossier « Femmes », mais de sa pertinence… Dans le genre « journée portes ouvertes, le reste de l’année, c’est fermé… » Les luttes des femmes ayant pourtant toujours trouvé place dans le journal. Nous n’étions donc pas les seul-e-s… Frédérique Martin pose aussi la question en préambule dans son texte (page 8) : « Un numéro spécial femmes ? C’est un peu comme la journée internationale qui nous est consacrée, on ne sait si on doit s’en réjouir ou au contraire, le déplorer. » C’est que les choses ne sont donc pas aussi simples. Ici, bien sûr, pour l’extrême majorité des femmes, même si elles ne sont pas soumises au régime des talibans, les lois et la vie et « ses lois » sont loin d’être égalitaires, paritaires… Des millénaires de sociétés dirigées, organisées par des hommes pour des hommes laissent des traces. Aussi, des associations comme l’APIAF (page 2) reçoivent, écoutent, pansent… D’autres (Mix-Cité 31) essayent de prévenir, d’éduquer. La Barbe vient occuper le terrain que se délimitent les hommes (page 2). Ailleurs, au Sud, les femmes vivent souvent des drames quotidiens, comme les jeunes voyageuses de Zellidja le décrivent. De magnifiques portraits de femmes, certains porteurs d’espoir. Mais Alters Echos a aussi voulu donner la parole à des femmes qui, chacune avec leurs moyens et autour d’elles, ont su et ont pu changer des choses de par leur engagement. C’est par exemple le très beau portrait de Lucia (page 9) qui milite dans des quartiers populaires de Buenos Aires. « Ailleurs » peut aussi dédouaner… Ici serait moins pire ? Le risque est de baisser les bras, de céder ici ce qui est acquis. Le « collectif des 343 salopes » pour l’IVG (page 8) nous le rappelle, « le combat n’est jamais terminé ». C’est pour ces femmes anonymes, pour Mariam qui se bat aujourd’hui en Arménie, à côté, à distance d’un jus d’orange et d’un film en vol charter depuis chez nous, pour Rezhna du côté au Kurdistan irakien (pages 6-7), pour Laurence (page 3) et tant d’autres qu’Alters Echos a voulu ce dossier forcément incomplet…
Pour lire mon article : Être une femme
Et je rajoute ici un texte de Pierrette Fleutiaux qui mérite lecture et partage : La dignité de l’homme exige qu’il porte la burqa
ALTERS ECHOS est le journal de l’Alternative en Midi Pyrénées. Il existe depuis février 2006.
Le journal ouvre ses colonnes aux adhérents de l’Alternative, mais pas seulement. Ainsi, le journal se trouve au carrefour d’une grande diversité d’opinions qui ne font pas nécessairement l’unanimité. Ces débats existent tant à l’AMP que dans les colonnes du journal. Le journal fait 12 pages ! A chaque numéro un dossier : Culture, LGV, Paysans, Violence/non violence, Redéfinir le progrès, Et maintenant ?…
Pour ce mois de septembre 2012, le n°30 est consacré aux femmes. Si vous souhaitez vous abonner, c’est ici. On trouve tous les lieux de diffusion sur le site du journal.
Pour la dernière proposition de votre texte, je garde mon avis par devers moi. 🙂
@ Monch : Je me doute que je ne vais pas faire campagne avec cette proposition 🙂
Eh bien, chère Frédérique, il y aura au moins un homme qui adhère totalement à votre pensée… J’ai toujours – peut-être parce qu’élevé avec trois soeurs – prétendu et défendu la supériorité de la femme sur l’homme… Génétiquement pour commencer, puisqu’au départ de la Vie, les zigottes sont TOUS Femelles ! Dans le sain maternel, il y aura mutation du zigotte femelle en zigotte mâle si son environnement est plus « riche » en testostérone qu’en hormones féminines. Le « vestibule testiculaire » est bien une preuve de cette transformation, comme le reliquat de soudure qui est visible sur le dessous de la « bourse » des mâles, quelle que soit son origine, animale ou humaine… Psychologiquement ensuite, car le zigotte femelle ne subit pas cette transformation « éprouvante », et, tout à loisir et sans contrainte physiologique, continue son évolution et sa croissance vers l’être fini et parfait, qui fera de lui une Femme accomplie, apte à devenir l’être supérieur qui seul sera capable de donner et transmettre la Vie, pour la pérénisation de l’espèce. Même sans galète masculin, puisqu’aujourd’hui, la Science est à même de créer des clônes femelles à partir de femelles ! A mon humble avis de « mâle », l’Homme est donc une Femme ratée !
Même sans « gamète » masculin, puisqu’aujourd’hui, la Science est à même de créer des clônes femelles à partir de femelles ! A mon humble avis de « mâle », l’Homme est donc une Femme ratée !
@ Pierre : Vous m’avez bien fait rire et en plus vous venez de me donner l’idée d’un titre « Le vestibule testiculaire ». 🙂 Sinon, pour être plus sérieuse, je ne suis pas pour une inversion des supériorités qui n’amènerait que les mêmes problèmes… en inversés. Je dis même tout le contraire dans cet article.
Eh bien, chère Frédérique, j’ai au moins réussi à faire commencer votre journée par le rire… Je suis convaincu de ce que je dis, la Femme est un être bien plus accompli, d’une finesse d’esprit et d’analyse exceptionnelle… Il y a eu des sociétés matriacales, preuve que quelques uns des « mâles » avaient compris cela ! Et puis, combien d’hommes de nos jours, prétendent « porter le pantalon » alors que nous savons toutes et tous que « chez eux » c’est la femme qui commande ? Que la suite de cette journée vous soit douce et pleine de petits bonheurs…
@ Pierre : Je ne suis pas d’accord avec vous. Placer la femme sur un piédestal, c’est refuser de voir qu’elle a aussi ses défauts, ses faiblesses et ses empêchements. C’est ne pas la regarder et ne pas l’aimer pour ce qu’elle est, un être humain, en devenir, en perpétuelle évolution. C’est la figer dans une image idéalisée qui ne correspond pas au réel. Mais il me semble que nous avons déjà eu cette conversation 🙂 « Porter le pantalon » ? Un vestige de ce qui devrait devenir – et vite – un autre temps. Personne ne devrait vouloir exercer un ascendant sur qui que ce soit. Ma devise c’est s’occuper de soi et laisser l’autre maître de lui-même.
J’adhère totalement quand vous dites qu' »être une femme, c’est être l’égale en droit de n’importe quel homme, tout en se sachant différente ». Tout est dit mais malheureusement, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et je doute que nous y arrivions un jour. Pour terminer, je ne suis guère intéressée par un monde de monoïques… je préfère que l’homme et la femme gardent leurs particularités enrichissantes pour l’un et l’autre.
@ Régine :L’allusion aux monoïques est à prendre avec le recul de l’humour et pour le côté symbolique de la proposition, bien sûr. Merci de votre visite.
une femme, c’est être l’égale en droit de n’importe quel homme, tout en se sachant différente »…..Je trouve cette définition maladroite, tout être n’a pas à être défini par rapport à un autre. La femme est un être,autonome, libre doté de tous les droits définis par la déclaration des droits de l’homme, capables de les conquérir si besoin est….comme tout être social , elle sait qu’il n’y a pas de droit sans obligation, et que la gestion des contradictions issues des mutations supposent des choix et des compromis acceptables par la communauté….
@ Patrick, j’ignore si je suis maladroite, mais vous n’êtes pas d’une grande clarté.
Aucun souci Frédérique, j’avais bien compris 🙂 mais l’écrivain est tenté de créer un tel monde, j’en suis sûre…
Coucou, ma chère Frédérique. Puis-je te dire qu’en tant qu’Oeuf de Platon assumé, je suis quand même d’accord avec ton bel article ?
Signé : une petite poule pas anonyme qui te veut du bien.
Sophie, ma poule <3
Je suis bien d’accord, pas de piédestal pour qui que ce soit ( on se fait mal quand on tombe) mais des droits à vivre identiques que chacun utilise comme il l’entend. Nous en sommes bien loin et le nombre de femmes qui meurent sous les coups de leurs chéris énervés reste hallucinant. Merci pour le lien vers Pierrette dont j’aime bien la manière en général et ici en particulier.
Merci Zoé, nous sommes d’accord. Ce texte de Pierrette Fleutiaux est particulièrement savoureux et bien construit. Plein d’humour aussi.