Le 14 février dernier, une petite chose est arrivée. Oh, toute petite en regard de l’univers, vraiment : quelqu’un a fait un pas de trop. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, ni la dernière sans doute. Mais trébucher ainsi n’est pas sans conséquence. Je ne me suis pas sentie d’évoquer cette chose infiniment douloureuse avant, mais comme le temps ne compte plus, c’était là aussi sans réelle importance. Quelques mots pour vous Depluloin – cher et trop tendre Pluplu – pour tenter de remplacer la dernière conversation que vous m’aviez promise et qui n’a pas été.
Tes yeux se sont flétris,
broyés par la sanglante éther,
et vois-tu, ami, tu me manques.
Je n’ai pas eu le temps
de te dire l’exubérance de mon affection.
Comme il est dur de ne pas trouver le lieu
où la déposer pour toi
avec une urne de roses et de poussiers.Nous avons perdu les ardentes années,
les femmes dénudées par désir
– et d’autres par convoitise –
les flacons de malaga,
le torrent des voix,
et toutes les folies de l’excès.Parfois, pour te réchauffer,
j’allume une flamme
et quelques mots sans lézarde.
Mes cadeaux, les as-tu bien reçus ?J’attends ton rire
comme on guette un signe
comme on espère un fleuve,
comme le très doux souvenir
qui parviendrait peut-être
à me consoler
de ta si longue absence.(L’imprécatrice – à paraître)
…/…
Emouvant hommage à un homme que je viens de découvrir…
Bonsoir Saint Axe, merci de votre passage.
……………………
Il n’y aurait pas (plus) de commentaire de Depluloin sur ce texte qui lui est pourtant consacré. Je ne connaissais cet homme que par ses interventions pertinentes et pleines de tendresse pour vos écrits.
« Pluplu » aimait certainement les bons mots, il doit apprécier ce bel hommage que vous lui rendez.
Bonne journée Frédérique.
Très émouvant… Merci pour cette expression rare de sentiment exceptionnel…
Depluloin, Pluplu, pour que tu restes toujours dans mon coeur! Merci Frédérique pour ces mots avec lesquels tu jongles à la perfection. Merci d’avoir su exprimer ce grand chagrin et ce vide qu’il a laissés.
Bel hommage. Oui, un vrai manque.
Merci Didier. Lorsque je relis les commentaires dans mes billets précédents, je le retrouve ici et là. Un vrai crève cœur.
Je sais que tu as beaucoup de peine Babeth, comme moi.
Comme vous dites Christophe. Contente de vous voir ici, cependant.
Quoi ?…
Il est là ?
Il est rev’nu ?
On joue ?
… ‘tain !
C’est pas vrai.
Flute !
M’y fait pas !
« Bravo ! Très bien écrit ! » aurait-il dit… Et il aurait eu raison.
@Luc : Il s’est tiré avec la petite loco rouge 🙁
Merci Frédérique pour ces mots sublimes. Présent pour toujours dans mon coeur pluplu.
@Jack : Il était si attachant, s’en rendait-il compte au moins ?
@ Frédérique : Je n’en suis, à vrai dire, pas sûre du tout…
Un grand bonhomme qui laisse un grand vide !
@ Mme de K: et une grande peine.
Ben voilà, il nous confronte au travail du deuil sur la toile l’artiste.Dans le néant du virtuel, il a réussi à laisser un vide. Lui qui savait avec un rien nous dérouter, lui qui pensait compter pour rien, il est tout, tout d’un coup et nous sommes dans la sidération de sa disparition. Rester muet marquerait une fausse indifférence, dans la vraie vie , le silence seul vraie manifestation, se montre s’accompagne de petits signes, de gestes de réconforts. Ici, il faut parler témoigner, chacun y va à sa façon, avec son talent, le vôtre, est grand comme celui de bien d’autres…
@ Patrick Verroust : Juste un poème avec du réel dedans. Merci de votre passage.
Cet homme si chaleureux, plein de talent, si attentif à ceux qui le lisaient, cet homme si seul et que personne ne savait à quel point cette solitude, ce désaveu de la société devait lui être insupportable au point de …, cet homme qui nous a fait tant rire, puisse quelqu’un faire perdurer les pages superbes qu’il nous a servies sur son blog ! Une façon de lui rendre hommage une dernière fois …
Bonjour Saravati, il y avait longtemps. Merci de votre passage.
Je t’embrasse. Fort
Moi aussi Zoé.