En ce début d’année où tous nos vœux n’auront pas réussi à conjurer les mauvais sorts, je reçois l’enregistrement d’un texte commandé par le Marathon des mots sur le thème : Chez mon libraire. J’y évoque, entre autres choses, la mémoire et l’avenir, ma première rencontre avec une librairie sous le sceau de la honte, l’inutilité de l’attente, certains des libraires qui m’ont accueillie, et l’affection que j’éprouve pour l’une d’entre elle en particulier, même si depuis deux ans, tout conspire à nous tenir éloignées.
La comédienne Corinne Mariotto nous en offre, ci-dessous, une interprétation sensible et subtile. En écoutant ces mots dits par une autre, c’est comme s’ils m’étaient donnés une seconde fois, je redécouvre mes propos, le rythme que j’ai voulu insuffler, le texte gisant toujours sous le texte. Dans la grande marée d’équinoxe des sentiments, écrire offre une certaine constance en gardant vivante la trace de ce qui a disparu.
Gratitude pour ce qui permet d’affronter les pertes en nous menant jusqu’au détachement, et longue vie aux amoureuses.
Avec les librairies : La Renaissance, La Femme Renard, Ellipse, Coiffard, Gwalarn, Escalire, Cultura, Jonas, Port-Maria, Ombres Blanches et les libraires-chevaliers Nathalie Couderc et Lydie Zanini.
Chère Frédérique, quelle saveur dans tes mots… C’est un joli cadeau à se faire que de te lire … Cela, je le sais, depuis longtemps, j’ai même trempé dans tes mots pour en faire un spectacle que tu as vu. Et je t’ai entendue me dire le trouble de découvrir tes mots ainsi recréés… Merci Frédérique pour ce bel hommage aux librairies dont les noms sont promesses de voyages… Je t’embrasse. Claude Juliette
Merci de ton message, chère Claude Juliette. Nous avons de beaux souvenirs en communs et un même amour des mots mis en bouche. Tu fais donc partie des amoureuses dont je parle dans ce texte-ci. Je t’embrasse.