En attendant le 7 janvier prochain où Francesco Pittau et moi vasecommuniquerons en habits de bal, je termine l’année comme je l’ai commencée chez Luc pour la même occasion. Et en incorrigible optimiste -ce qui n’est qu’une manière comme une autre de faire face au désespoir- je vous souhaite une année incendiée par la joie.
Il est minuit et nous entrons dans une nouvelle année en vasecommuniquant. Il y a dans cette concordance, une symbolique qu’il serait dommage et dommageable de laisser filer. Recevoir et donner, les deux inséparables exigent une fréquentation assidue de la gratitude. A celui qui cherche le mouvement perpétuel, j’ai envie de dire : le voici, tu l’as trouvé. Donner et recevoir, recevoir et donner. Ce qui t’appauvrit est un vol qu’on me fait aussi. Ce qui t’enrichit, me comble à l’identique.
Quelque chose coule des uns aux autres, dont nous n’avons pas toujours conscience, que nous réfutons même comme s’il s’agissait d’une lèpre. Alors que ce lien invisible, ténu, aérien est indestructible. Ne pas le sentir, ne pas le solliciter, n’est pas signature de l’absence. Le problème est d’en exiger des preuves, alors que, comme l’écrivait Braque, les preuves fatiguent la vérité.
A chaque instant, nous pouvons expérimenter que si croire en Dieu ne va pas de soi, croire en l’Homme est une réalité. Pourquoi, autrement, la détresse d’un inconnu nous toucherait-elle, pourquoi souhaiterions-nous porter secours au premier venu, pour quelle raison prendrions-nous sans arrêt des nouvelles du monde, comme il va mal, comme nous le voudrions meilleur ?
Parle de la joie
à faire ensemble
à être ensemble
à cheminer ensemble.
Parle de la joie
en découvrant que l’homme
n’est pas maudit
n’est pas issu des ténèbres
ou promis à l’épouvante
quand il s’élève
au-dessus de lui-même.
Parle de la joie
ce don unique
que l’homme fait à l’homme« En quête de Job » – Zorba éditions
Je ne débattrai pas ici de tous les démentis formels que les jours passés s’ingénient à mettre sous notre nez. Je n’aborderai pas la cruauté perpétuelle, les formes multiples de lâcheté, le désarroi, la solitude fondamentale ou encore les mille pertuis par lesquels la mort peut frapper. Il ne s’agit ni de les nier, ni de leur tourner le dos, mais bien plutôt de les accueillir de face en leur opposant le bouleversement d’une parole vive pour autant qu’on souhaite la protéger : « Ce que vous faites au plus petit de tous les miens, c’est à moi que vous le faites ». Vasecommuniquer.
J’aime, en cette dernière soirée de l’année presque close (ici, car chez vous, il est déjà 2011) retrouver la phrase qui est l’ancrage aux jours s’effilochants » ce que tu feras au plus petit … »
Si simple, si facile à retenir et pourtant si souvent oubliée.
Bonne année, Frédérique, mes meilleurs voeux pour vous et les votres ; et merci à 2010 qui m’a permit de vous découvrir.
« Quelque chose coule des uns aux autres »
FM ! 😀
@ Lise : Bonne année à vous aussi Lise et merci de vos passages dans ma maison virtuelle.
@ Monch : Vous ne pouvez pas vous en empêcher ! 🙂
Bonne année à toi – merci pour ces liens imperceptibles et si présents.
@ Manu C : Beaucoup de musique, de livres et de créativité en toutes occasions, pour cette année qui s’avance et celles qui la suivent.
Salut à toi belle Frédaime. Liberté et amitié, pour cette année mon vœu pour chacun.
@ Zoé : C’est un bon voeu. Merci à toi.
Ah, Luc mon évangile préféré! Quoique le vôtre soit aussi sain et d’agréable compagnie!
Que le monde soit comme vous le dites, voilà ce qu’on peut nous souhaiter à tous. Et à vous, Frédérique, tout plein d’en plus!
Mince!! Bien failli oublier Babeth! … Bonne année, Babeeeeeeeetthh!!
@ Depluloin : Vous faites partie de mes « en plus » 🙂 (Vous l’avez echappé belle avec Babeth. Elle aiguisait son hachoir pour cou de canard !)
Et pourtant le millepertuis, c’est un bon antidépresseur 🙂
@ ADS : Hors sujet. Vous commencez mal l’année, ma petite ! C’est pas comme ça que vous réussirez dans la vie, croyez-moi. Je vais vous en coller, moi, du millepertuis, et pas à doses homéopathiques … 🙂
Euh… je préfère la confiture d’ananas à la vanille et au romarin 🙂
@ ADS : Tu nous files l’adresse de ton revendeur ?
Bonne année encore et encore, et à tous. Et à la vanille et au romarin, oué. (Et ça coule de source, donc.)
@ Sophie K : Tu l’as dit 🙂
@ Tous: Mais moi aussi, je vous souhaite une annèe merveilleuse à tous!
@Depluloin : Coquin Depluloin qui a failli m’oublier!
@Anna : Pas mal, pas mal la vanille et le romarin associés aux ananas! Tu es douée en confiture petite!!!
@ Babeth : Elle a un maître.
Bonne année ? Encore… oh la la la la la la… et dire que l’année prochaine, ça va recommencer… 🙂
Ah Monch, j’ai une petite chanson spéciale dédicace pour vous : C’est moi, c’est l’italien, est-ce qu’il y a quelqu’un, est-ce qu’il y a quelqu’uuuuuuuuuuuuuuuuune …
http://www.youtube.com/watch?v=mCX51FyLz-Y
Un de vos chanteurs favoris, m’a-t-on dit. Peut-être même votre chanson préférée :0) Ah, ces italiens…(Mouahahahahahah)
@Frédaime : celle-là elle me fait pleurer à chaque fois 🙁
Le champ’ du 31 décembre a des effets prolongés et inattendus. 😀
@ Anna : Tu connais un Italien ? 🙂 Moi c’est « votre fille a vingt ans ». Je me prépare, c’est pour juin prochain ! Si ça doit te faire pleurer, n’écoute pas ! N’écoute pas ! Toi, je t’offre : http://www.youtube.com/watch?v=33vb_gFuPOE
Tu connaitrais pas un gaston ?
@ Monch : On se console comme on peut de l’absence de Pomponnette. (ou de Pompom, faudrait que j’aille y voir.)
Oh pétard de moine ! Je t’ai encore oubliée 🙁
(‘tain le téléphone y’a pas à chier, j’y arrive pas…)
Sinon dans mon coin je fréquente plutôt des espagnols. C’est beau un espagnol, la nuit (voix de Bohringer)
@ ADS : « J’attends. C’est beau une femme qui attend, la nuit ». (voix de Jeanne Moreau)
Pompompompompompom! Bonne nuit les petits!