Ma rencontre avec Dominique Artigue date de cette période de la vie où l’on présume que les rêves sont accessibles et les amours éternelles. Notre amitié a débuté durant cette intense mutation hormonale où filles et garçons découvrent leurs attributs réciproques et s’observent avec effarement. Elle s’est poursuivie à travers nos enfants, s’est affermie avec les années, a résisté aux épreuves comme aux différences. Le musicien et l’écrivain se sont croisés en devenir. Ils ont réussi à traverser le temps en préservant leurs liens et leurs illusions.
Dominique a toujours cultivé l’humour noir, le talent et l’élégance. C’est sa marque de fabrique, avec la fidélité – celle qu’il accorde aux rêves et aux engagements. Il a épousé son amour de jeunesse, est resté un ami attentif, est devenu le batteur stylé du groupe Rue Rouge. Dans cet ordre.
Rue Rouge, ils le disent eux-mêmes : » C’est de la chanson, c’est du rock, c’est du swing, c’est de la java, c’est du rouge incandescent, lumineux et dansant, révolutionnaire. » C’est bien le genre de rue dont on manque, et dont il est déjà question dans le billet précédent.
Textes tirés au cordeau, composés et interprétés par le charismatique Vincent Pérez (l’autre n’a plus qu’à bien se tenir), musiciens hors pairs, rythmes déboulonnants, mélodies explosives, c’est le groupe français comme on en redemande : créatif, poétique, drôle, surprenant et incontestablement inspiré.
En 2006 ils nous avaient régalés d’un Rue Rouge en Public, mixé avec bonheur par Patrick Arpaillange. Ceux qui ne connaîtraient pas Gévaudan, Les exclus, ou encore la version rue rougienne échevelée de L’homme à la moto seraient bien inspirés d’y courir sans tarder. Ils pourront ainsi patienter en attendant le nouvel album A l’étroit, dont la sortie nationale est prévue le 27 avril 2009.
Pour preuve qu’il ne s’agit pas ici d’un énième article de complaisance entre bons copains qui s’auto congratulent, on écoute, on regarde, on prend le temps de découvrir.
Le Bijou à Toulouse les avait programmés en 2008, il remet ça les 18 et 19 juin prochains. Pour connaître toutes leurs dates, on va sur leur site. Un conseil, réservez si vous voulez en être.
Quand ils sont sincères et occupés à créer, les musiciens comme les écrivains, n’ont pas le temps nécessaire pour brosser les bons poils dans le bon sens. Il leur en manque aussi le goût. Ils préfèrent vivre de l’enthousiasme du public et des fruits de la passion. Alors que la musique circule, que les mots tournent, et d’ici là, comme le clame Vincent Pérez à la fin de ses concerts, d’ici là : Restez Vivants.
Ardent merci pour cette découverte.
merci à vous Christophe, d’avoir pris le temps de lire et celui de découvrir.
J’espère que FESTIV’ART à Lavelanet pourra s’offrir un jour de programmer à nouveau RUE ROUGE ! OUI, je les aime ceux-là !!