« Nous sommes toujours en retard de vivre. Le temps n’offre pas de deuxième chance. La vie se joue en un coup. » Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie
À quelques heures de la fin de l’année, mon gâteau aux noix sagement au frais sous son glaçage au chocolat, je reviens à mon bureau pour écrire les vœux qui accompagneront le dessin-collage que j’ai préparé pour l’occasion. C’est une belle et douce journée, où je découvre la voix de Judee Sill, notamment dans cette chanson qui évoque le baiser comme la communion des contradictions en nous.
Cette année aura donc été placée sous le signe des contradictions et de leurs conséquences. J’aurais aimé détenir le pouvoir d’en régler certaines par un doux baiser — ce don ne m’a pas été accordé. And so what ?
Puisqu’il n’est pas possible d’obtenir la paix, la joie et le silence pour notre Grande Famille déraisonnablement violente et destructrice, puisque nous n’arrivons pas à coexister en intégrant nos trop nombreuses contradictions, je m’en tiendrai à la gratitude pour les cadeaux reçus et les enseignements tirés de chaque épreuve. Puisque je suis impuissante à dévier la trajectoire commune, je m’engage à poursuivre mon chemin, durant cette nouvelle année, en y mettant autant de lumière que possible et avec un seul mot d’ordre : le renversement.
Et j’adresse un baiser à qui voudra le prendre au vol, en signe de communion au sein de nos contradictions.
Chère Frédérique, à l’abri de tes arbres magnifiques, danc ce collage si beau, je prends le baiser qui déjà s’envole vers une souris, un hêtre, un inconnu.
Oui, faire de cette longue année qui commence un chemin de beauté et de vérité par-delà les mille embûches qui ne manqueront pas de se présenter.
Et je dis: Bona Annada plan granada.
Marcélina
Chère Marcélina, je pensais à toi ce matin et au plaisir de vous retrouver au printemps, dans votre paradis où vous m’accueillez si gentiment pour écrire. Que cette année vous soit douce à tous les deux et à votre tribu, aussi. Je t’embrasse, j’ai hâte de t’entendre me lire les nouveaux textes que tu as écrits.
Les contradictions sont les éléments essentiels de la beauté, elles en sont le relief, ombres et lumières, pics et creux. Que 2020 te soit douce à travers le cheminement de l’écriture, par monts et par vaux. Et par volte, face ou autre. Avec ma longue et silencieuse amitié.
Merci Lise, pour ce passage et pour cette longue et silencieuse amitié. Que serions nous sans nos contradictions ? Nul ne le sait.
Chère Frédérique, habituellement lectrice silencieuse en ces lieux, je saisis l’occasion (et le baiser) au vol pour vous souhaiter une très belle année 2020. Merci pour vos mots, déposés ici et ailleurs, puissent-ils bousculer et renverser cette année à venir.
Votre magnifique collage m’a fait me replonger dans la lecture d' »Arbres d’hiver » de Sylvia Plath :
« Les lavis bleus de l’aube se diluent doucement
Posé sur son buvard de brume
Chaque arbre est un dessin d’herbier –
Mémoire accroissant cercle à cercle
Une série d’alliances. »
En fait, après le retournement vient le renversement !
Contradictions que nenni, évolution tout simplement.
Très belle décennie à venir, chère Frédérique, avec encore et toujours de belles pages à écrire et à faire partager.
Milmuxu
Ce sont des mots magnifiques… merci, Frédérique.
Je suis heureuse d’avoir pu les lire et de saisir ce baiser en plein vol.
Que votre année nouvelle vous apporte le meilleur.
Mon commentaire doit être dans les indésirables… mais j’espère que vous l’aurez reçu.
Bonne année à vous.
Non Quichottine, vous n’étiez pas dans les indésirables 🙂 Il y a modération des commentaires avant publication. Je vous souhaite une belle année, merci de votre passage.
Oui, après le retournement, vient le renversement et ce n’est pas la même chose ! Merci Didier de votre présence et bonne année à vous.
Sylvia Plath pour finir et commencer l’année, c’est une bien jolie compagnie. Vous avez bien fait de sortir de votre silence. Je vous souhaite une belle année Laeticia, merci de votre passage.
et j’avoue que nous ne devons pas être nombreux en france à connaître Judee SILL (signalons sa superbe chanson JESUS WAS A CROSSMAKER)
Un club fermé de connaisseurs ! Bonne année Daniel.
J’ai saisi le baiser en plein vol avec adresse! Merci, c’était mon premier! Que 2020 soit douce et généreuse pour toi!
Ah, tant mieux, cela me fait plaisir d’avoir été la première. Je te souhaite plein de joie et de succés, du chant, du théâtre et de la nature pour illuminer tes journées <3
Moi qui ai acheté une décapotable pour vivre la tête dans les nuages et les moustaches au vent, voila que je me suis pris un baiser volant et en pleine figure! tu me connais, j’ai râlé, of course!!! Mais quand j’ai vu la pauvre petite chose toute estourbie, j’ai pensé que contrairement à ta souris, on pouvait cohabiter. Alors, je l’ai gardé. il m’a appris à faire moi aussi des bisous volants qui, comme les pigeons voyageurs ont retrouvé d’instinct la route vers Loubens.
Attention donc en ouvrant tes volets le matin, ILS ARRIVENT PLEIN POT!!! et s’accrochent à tout ce qui bouge en piaillant : »Bonne Année, Bonne Année ».
Bisous donc ma belle, ne fais pas comme pour les souris et distribue cette nuée pépiante à tous ceux que tu aimes, sans oublier ton Philou
Moustache
Coucou Michel, plaisir d’avoir de tes nouvelles. Alors tu arpentes toujours les routes à folle allure ? Attention aux baisers volants, ce sont les pires car une fois qu’ils ont trouvé leur place, ils ne la quittent plus. Nous t’embrassons tous les deux en attendant de te revoir.
Meeeeuuuu non, je le garde mon bisou, on s’est habitué l’un à l’autre, et puis, sachant d’où il vient!!!….. (Soupir d’extase!)
Il était temps que je vienne recueillir cette tendre offrande à l’année qui vient. Et pour renverser tu sais que tu peux compter sur moi. Baiser boomerang.
Oui Zoé, c’est vrai que, question renversement, tu n’es pas en reste ! Merci d’être passée 🙂